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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/310

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NÉOPTOLÉMOS.

Si tu désires voir le fond du lieu où il couche, regarde maintenant en toute confiance ; mais, dès que l’homme effrayant viendra, sors de l’antre, et, toujours à portée de ma main, viens à mon aide au moment opportun.

LE CHŒUR.
Antistrophe I.

Tu m’ordonnes, ô Roi, ce dont je m’inquiète depuis longtemps, et j’ai surtout l’œil ouvert sur ce qui t’intéresse. Dis-moi maintenant quelle retraite il habite, où il est. Il convient, en effet, que je sois instruit de ceci, pour qu’il ne survienne pas subitement. Quel est le lieu, quelle est la demeure ? Quel chemin suit-il ? Est-il dedans ou dehors ?

NÉOPTOLÉMOS.

Tu vois sa demeure, ce rocher à deux ouvertures.

LE CHŒUR.

Où le malheureux est-il allé ?

NÉOPTOLÉMOS.

Sans doute il est allé chercher de la nourriture, et il suit ce sentier qui est proche d’ici. On dit, en effet, que telle est sa vie accoutumée, perçant misérablement, le malheureux, les bêtes sauvages de ses flèches ailées, et ne pouvant trouver de remède à ses maux.