dangers pour les mortels. Il faut que celui qui n’est point en proie aux maux songe à les prévoir. Si quelqu’un vit heureux, alors, qu’il veille grandement, de peur de périr par son imprudence !
Aie pitié, ô Roi. Il a raconté les misères sans nombre et intolérables dont il a été accablé. Qu’aucun de ceux qui me sont chers n’en subisse autant ! Si tu hais, ô Roi, les amers Atréides, certes, moi, je tournerais à son profit l’outrage qu’ils t’ont fait et à lui, et, fuyant la vengeance des Dieux, je le transporterais dans sa demeure, comme il le désire ardemment, sur la nef rapide et bien munie.
Vois si, maintenant, tu n’es pas trop facile, et prends garde de ne plus parler ainsi quand tu seras sous l’ennui de sa présence et de son mal.
Non, non. Jamais tu ne me reprocheras cela avec justice.
Il serait honteux que je fusse plus lent que toi à venir en aide à cet étranger, comme il en est temps. Donc, s’il te semble ainsi, mettons en mer. Qu’il parte à la hâte ! La nef l’emportera, et il n’aura point de refus. Seulement, que les Dieux nous conduisent sains et saufs de