Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/326

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toi ; et ce ne sont pas seulement des desseins, mais des actes qui ne tarderont pas à être accomplis.

NÉOPTOLÉMOS.

Ta sollicitude, Étranger, si je n’ai pas le cœur ingrat, fera que je te serai toujours reconnaissant. Explique-moi donc ce que tu as dit, afin que je sache ce que tu as appris des nouveaux desseins des Argiens contre moi.

LE MARCHAND.

Le vieux Phoinix et les fils de Thèseus se sont embarqués pour te poursuivre.

NÉOPTOLÉMOS.

Est-ce par la force ou par la parole qu’ils veulent me ramener ?

LE MARCHAND.

Je ne sais ; je t’annonce ce que j’ai appris.

NÉOPTOLÉMOS.

Phoinix et ceux qui ont monté avec lui sur la nef viennent-ils avec cette ardeur pour plaire aux Atréides ?

LE MARCHAND.

Sache que la chose n’est pas à faire, mais qu’elle se fait.

NÉOPTOLÉMOS.

Et Odysseus n’était-il pas prêt à partir pour porter lui-même cet ordre ? Est-ce la crainte qui l’a arrêté ?