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NÉOPTOLÉMOS.
Pourquoi invoques-tu ainsi les Dieux en gémissant ?
PHILOKTÈTÈS.
Pour qu’ils viennent à nous propices et tutélaires. Ah ! ah ! ah !
NÉOPTOLÉMOS.
Que t’arrive-t-il ? Ne le diras-tu pas ? Resteras-tu muet ? Tu sembles être saisi de quelque mal.
PHILOKTÈTÈS.
Je meurs, ô fils, et je ne puis vous cacher mon mal. Ah ! ah ! ah ! hélas ! Il me pénètre, il me pénètre ! Malheureux, ô malheureux ! Je meurs, enfant, je suis dévoré. Ah ! ah ! ah ! hélas ! Je t’en conjure par les Dieux, ô fils, si tu as une épée en mains, coupe le bout de mon pied ! coupe très-promptement. N’épargne pas ma vie, va, je t’en supplie, ô fils !
NÉOPTOLÉMOS.
Que t’est-il arrivé de nouveau qui te fasse pousser de tels hurlements et gémissements ?
PHILOKTÈTÈS.
Tu le sais, ô enfant.
NÉOPTOLÉMOS.
Qu’y a-t-il ?