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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/350

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ODYSSEUS.

Non, je les fais véridiques. Maintenant, il te faut marcher.

PHILOKTÈTÈS.

Moi, je ne le veux pas.

ODYSSEUS.

Moi, je le dis. Il faut que tu obéisses.

PHILOKTÈTÈS.

Malheureux que je suis ! Mon père n’a donc point engendré un homme libre, mais un esclave ?

ODYSSEUS.

Non, mais l’égal des meilleurs, avec lesquels tu prendras Troia et tu la détruiras.

PHILOKTÈTÈS.

Cela ne sera jamais, même s’il me fallait subir toute espèce de maux, aussi longtemps que la haute terre de cette île me restera.

ODYSSEUS.

Que te prépares-tu à faire ?

PHILOKTÈTÈS.

J’ensanglanterai ma tête brisée en me précipitant du haut de ce rocher.