Aller au contenu

Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/359

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE CHŒUR.

Où ?

PHILOKTÈTÈS.

Dans le Hadès, car sans doute il ne jouit plus de la lumière. Ô Patrie, plût aux Dieux qu’il me fût donné de te revoir, à moi, malheureux homme, qui ai quitté tes fontaines sacrées pour secourir les odieux Danaens ! Je ne suis rien désormais.

LE CHŒUR.

Je serais retourné depuis longtemps à ma nef, si je ne voyais venir à nous Odysseus et le fils d’Akhilleus.

ODYSSEUS.

Me diras-tu pourquoi tu es revenu sur tes pas en marchant avec tant de rapidité ?

NÉOPTOLÉMOS.

Pour réparer le mal que j’ai fait.

ODYSSEUS.

Tes paroles me surprennent. Quel mal as-tu donc fait ?

NÉOPTOLÉMOS.

En t’obéissant à toi et à toute l’armée…

ODYSSEUS.

Qu’as-tu fait qui ait été indigne de toi ?