Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/366

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de force vers les plaines de Troia, que le fils d’Akhilleus le veuille ou non.

PHILOKTÈTÈS.

Ce ne sera pas impunément, si ce trait ne s’égare point.

NÉOPTOLÉMOS.

Oh ! non ! Par les Dieux, n’envoie pas ce trait !

PHILOKTÈTÈS.

Lâche ma main, par les Dieux, mon très-cher fils !

NÉOPTOLÉMOS.

Je ne la lâcherai pas.

PHILOKTÈTÈS.

Ah ! pourquoi m’empêches-tu de tuer de mes flèches cet homme funeste et odieux ?

NÉOPTOLÉMOS.

Parce que cela n’est beau ni pour toi, ni pour moi.

PHILOKTÈTÈS.

Sache ceci cependant, que ces chefs d’armée, ces hommes, princes des Akhaiens, sont des hérauts de mensonges, lâches au combat et vaillants par la langue.

NÉOPTOLÉMOS.

Soit ! Tu as maintenant ton arc et tu n’as plus de