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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/435

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AGAMEMNÔN.

Alors, Odysseus, c’est toi qui me résistes en sa faveur ?

ODYSSEUS.

Certes. Je le haïssais quand il convenait de le haïr.

AGAMEMNÔN.

Ne devrais-tu pas plutôt insulter à ce mort ?

ODYSSEUS.

Ne te réjouis pas, Atréide, d’un avantage impie.

AGAMEMNÔN.

Il n’est pas facile à un roi d’être pieux.

ODYSSEUS.

Mais les rois peuvent obéir aux amis qui les conseillent bien.

AGAMEMNÔN.

Il sied à un homme juste d’obéir aux rois.

ODYSSEUS.

Arrête. Qui est vaincu par un ami n’en est pas moins vainqueur.

AGAMEMNÔN.

Souviens-toi de l’homme pour lequel tu demandes cette grâce.