… Ensuite je me suis élancé vers les plaines fertiles des Thessaliens, vers les villes opulentes de la terre béotienne, ensuite…
… voisin de la terre dorienne, d’où… j’accours en hâte… et dans le pays inaccessible du Cyllène et dans la forêt… Ainsi donc, s’il est ici pour m’entendre un berger, un travailleur des champs, un charbonnier, ou quelqu’un des enfants sauvages de la montagne[1], qui doivent leur naissance à la race des Nymphes[2], à tous je fais savoir ceci : celui quel qu’il soit, qui capturera le voleur d’Apollon, recevra sur-le-champ la récompense que voici.
Silène. — Dieu lycien, tes paroles aussitôt que je t’ai entendu les crier, les proclamer à haute voix, avec l’ardeur que peut avoir un vieillard, — comme je voulais, Phœbos Apollon, te rendre un service de bonne amitié, — je me suis élancé, je suis accouru, comme tu vois, pour commencer la poursuite dont tu parles. — (Il regarde avec intérêt l’or déposé.) En effet, la récompense que tu as mise là pour moi, cet or qui sera ma couronne[3], il faut justement l’adjoindre à tes ordres, et mes enfants, avec leurs yeux…
- ↑ De la même manière les choreutes de l’Ajax, quand ils cherchent leur maître, demandent v. 879 sqq., si quelque pêcheur, si quelque divinité de l’Olympe ou des fleuves qui se jettent dans le Bosphore, ne l’a pas aperçu.
- ↑ Sur les Satyres, fils de Silène et des Nymphes, cf. Pearson.
- ↑ Silène agit ici par intérêt, comme une foule de personnages subalternes de la tragédie. (Cf. vol. I. p. VII.) L’or déposé, malgré l’anachronisme, devait être de l’or monnayé, qu’il partageait avec ses enfants. Cf. 51, 70 sqq., 155 sqq.