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ÉLECTRE.
O jour de bonheur !
ORESTE.
De bonheur, j’en suis garant.
ÉLECTRE.
O douce voix ! te voilà donc enfin !
ORESTE.
Oui, c’est bien moi[1].
ÉLECTRE.
Je te serre dans mes bras[2] !
ORESTE.
Que ce soit pour jamais.
ÉLECTRE.
O chères compagnes, femmes de ce pays, voyez cet Oreste, qu’une feinte mort m’avait enlevé, et qu’elle me rend aujourd’hui !
LE CHŒUR.
Nous le voyons, ô ma fille, et cet heureux événement fait couler de nos yeux des larmes de joie[3].
ÉLECTRE[4].
(Strophe.) O rejeton d’un père chéri, te voilà enfin venu ! tu retrouves, tu revois ceux que tu désirais !
ORESTE.
Je suis prêt de toi ; mais garde le silence, et attends.
- ↑ Littéralement : « Ne me cherche plus ailleurs. »
- ↑ Ce que Térence a rendu dans l’Heautontimoroumenos, a. II, sc. 4, v. 27, par ces mots :
Teneo te ne, mea Antiphila ?
- ↑ Plaute, Stichus, a. V, sc. 2, v. 2 :
Ut præ lætitia lacrumæ prosiliunt mihi !
- ↑ Ce chant lyrique d’Électre est entrecoupé par le dialogue d’Oreste avec sa sœur.