drai, et une fois descendu aux enfers, mes imprécations pèseront toujours sur toi.
Hélas ! mon père, qu’as-tu dit ? quel acte exiges-tu de moi ?
Ce qu’il faut accomplir ; sinon, je ne suis plus ton père, et tu n’es plus mon fils[1].
Hélas ! encore une fois, à quel crime me contrains-tu, mon père ? que je sois meurtrier, parricide !
Non, ce n’est pas là ce que je veux ; mais, dans les maux auxquels je suis en proie, sois mon sauveur, mon seul libérateur.
Comment serai-je ton libérateur, en livrant ton corps aux flammes ?
Mais si ce triste office t’épouvante, au moins fais le reste.
Certes, je ne refuse pas de porter ton corps.
Et le bûcher que je t’ai demandé, le construiras-tu aussi ?
Pourvu que ma main n’y mette pas la flamme, je suis prêt à faire le reste, et tu n’auras rien à regretter de ma part.
Cela suffira ; à ces importants services ajoute encore une légère grâce.
Quoi que tu me demandes, je le ferai.
- ↑ Littéralement : « deviens le fils d’un autre père, et ne sois plus appelé le mien. »