Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/112

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elles estoient en retentissoit. Le berger Richard les pensant bien consoler, leur dit qu’elles ne se souciassent point, qu’elles ne demeureroient gueres sans hommes, et qu’elles les iroient incontinent trouver, puis que tout le monde devoit bien tost prendre fin. Mais sera ce donc par feu ? Dit le maistre du logis, bruslerons nous tous aussi-tost les uns que les autres ? Si je mettois des draps moüillez dessus nos tuilles comme je fy quand la maison de mon voisin brusloit, ne me sauverois-je point ? J’ay crainte, dit Richard, que ce ne soit par eau que nous perissions : il me semble que la vision m’en a menacé aussi : et comme il achevoit la parole voyla un éclair qui paroist au ciel, et qui frappe la veuë de toute l’assistance,

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