Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/141

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incu par mes paroles, je vous jure que je ne me pourray tenir d’en venir aux coups de poing : car je ne sçaurois plus souffrir que ce petit fripon se moque de la fidelité de Thyrcis. Au reste je ne paroistray point là comme estranger, car je sçay toutes les affaires qui s’y sont passees depuis long-temps, et les bergers n’auront que faire de me conter leurs amours. Il y a plus de trois ans que je m’imaginois mesme estre desja parmy eux, car j’estois d’une compagnie où les garçons et les filles prenoient tous des noms du livre d’Astree, et nostre entretien estoit une pastorale perpetuelle, tellement que je puis dire que c’est là que j’