Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/185

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de Phillis et de Silvandre. C’a tousjours esté la coustume de prendre le juge que l’oracle a esleu, ou le premier que l’on a rencontré à propos, à fin que les querelles ne durent gueres entre les bergers qui doivent vivre en toute tranquilité ! N’est-ce pas donc bien avisé de me prendre pour decider vostre affaire ? Ne suis-je pas juge competant en cette partie ? Je ne vous recuse pas (dit Anselme en riant de cette belle invention) et il ne tiendra qu’à monsieur que vous ne faciez cét office. Pour moy, respondit Montenor, je croy que celle pour qui je parle à si bonne cause, que je ne fein point de m’en rapporter à qui que ce soit. Voyla qui va bien, reprit Lysis, mais le pis que j’y voye, c’est que