Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

crut cecy facilement, et ayant un peu resvé, dit joyeusement à Anselme ; j’ay treuvé ce qu’il me faut ; n’avez vous pas ouy parler d’un air qui commence ainsi ? Charite de qui le bel oeil, roy des cœurs sçait punir l’orgueil, de ceux qui luy font resistance ; c’est ce que je dois chanter : je croy que cecy est fait tout expres pour moy, et que c’est un poëte qui a presagé, qu’une Charite me devoit ranger sous ses loix. Comme il achevoit cecy Anselme l’advertit qu’ils estoient devant la maison de Charite, et luy asseura qu’il avoit eu un si bon avis et si soudain touchant la chanson qu’il devoit dire, qu’il croyoit que c’estoit une inspiration divine, de sorte qu’il luy conseilloit de ne point

p73

songer a en choisir