Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/245

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embas, il monta d’eschellon en eschellon la lettre en main, afin de l’aller poser dessus la fenestre de sa maistresse, mais estant tout au haut, ce fut tout ce qu’il put faire que d’atteindre au dessous du rebord, si bien qu’il commença à se soustenir sur le bout des pieds, et à allonger si fort le bras qu’il se desmettoit quasi les jointures comme s’il eust esté à la gesne. Tandis qu’il s’eslevoit ainsi, il y eut quelque chat qui vint à gratter contre les volets, ce qui luy fit une telle peur, qu’il se retira vistement, et pensa tomber à terre. Ayant esté quelque peu à attendre ce qui arriveroit, il songea qu’il valloit mieux donner sa lettre au laquais pour la mettre sur cette fenestre. Il descendit donc et luy en parla,