Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/32

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seroit-ce pas faire trop d’honneur à des sottises, que d’en parler autrement qu’avec des railleries ? J’ay fait des farces des anciennes fables des dieux, et les ay traitees comme elles meritent. Neantmoins je m’asseure bien qu’en me moquant des poëtes, je les ay obligez malgré qu’ils en ayent, et leur ay fait la leçon. Outre que je leur ay monstré le moyen qu’ils devoient suivre pour esclaircir toutes leurs fictions, je me suis servy de leurs pointes et de leurs pensees, et en ay plus fait dire en un seul discours à mon berger extravagant,