Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/321

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nous. C’est pourquoy il ne faut pas que vous voyez seulement sa boëtte, et n’en parlons plus de crainte que le desir de la voir ne croisse en nous petit à petit. Je le veux bien, dit Lysis, mais dy moy un peu si tu ne la vois point, comment luy donnes-tu à manger. Je voudrois bien que tu me l’aprisses, et que tu ne me celasses pas non plus si elle couste beaucoup à nourrir. Elle ne me fait aucune despence, repartit Anselme, je chante seulement quelquefois pres de sa petite loge, ou bien je frape d’un cousteau contre une assiette, et elle se nourrit de ce son qui luy est facile à entendre. Tu és aussi ingenieux que Dedale, et aussi subtil qu’Ulysse, dit Lysis, je me rememore que le prince ithaquois avoit enfermé les vents