Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/343

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iens. Mais au mesme temps il y eut en bas un autre conflict. Les filous qui ne vont là que pour faire des querelles, avoient tous l’espee à la main, et faisans le moulinet contraignoient le bourgeois de se retirer. Lysis fut esbloüy de l’esclat de tant de lames, et ne se pouvant imaginer d’où procedoit ce desordre il s’escria de toute sa force. ô ciel, ô bonnes mœurs ! Faut il que ces champs sacrez à Pan, soient remplis de tant d’horreurs ? ô quel carnage ! ô quel ravage ! ô que d’armes, et de larmes, qui sont la cause de nos larmes ! Il n’eut pas si tost crié que la querelle fut apaisee, et en morts et en blessez, il n’y eut qu’un chapeau de perdu. Anselme