Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/35

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autheurs qui dans leurs livres n’ont rien mis autre chose que leurs loüanges, et neantmoins veulent estre estimez pour les avoir faits, comme s’ils devoient estre loüez pour s’estre loüez eux mesmes. à quoy me serviroit-il de me loüer, veu que ceux qui escrivent aujourd’huy se loüent presque tous, et que l’on n’est pas obligé de me croire plustost qu’eux ? Puis qu’ils se sont vantez de sçavoir toutes choses, ne semble-t’il pas qu’ils n’ont rien laissé pour moy, et que je me doy persuader que je ne sçay rien ? Tout ce que je pourrois dire