Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/351

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que nous n’avons pû encore avoir de portraict veritable de Charite. De là Anselme et Lysis allerent à la ruë Sainct Jacques, chez un libraire qui faisoit imprimer force romans. Lysis n’en voulut voir que de bien nouveaux ; car pour les vieux il n’en avoit que faire, il les sçavoit tous par cœur. Comme ils en marchandoient quelques-uns, Montenor arrive qui leur fait force compliments, et leur aprend que Genevre est mariee. Anselme s’en resjouyssant le tire à part, et luy dit qu’il a desir d’aller voir Angelique en Brie, et d’y mener Lysis, luy faisant accroire que c’est le païs de Forests. Que j’en suis aise, dit Montenor, ne sçavez vous pas que la maison que j’ay achetée n’est qu’à une lieuë de celle