Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/380

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des dieux, il treuva moyen de leur dresser encore un service tres-excellent, mais il en falut parler à Jupiter, sans lequel rien ne se pouvoit faire. Il s’en alla luy dire qu’entre les astres qui estoient au ciel il y avoit beaucoup d’animaux qui n’y servoient de rien, et qu’on ne les pouvoit manger en meilleure occasion qu’en celle-cy. Jupiter n’y vouloit pas consentir, mais Vulcan luy parla de cette sorte ; sire, il y a long-temps que vous n’avez traité compagnie, et l’on dit qu’il n’est festin que d’avaricieux ; il ne se faut pas mettre en frais pour un petit : les hommes ne tiendroient plus de conte de vous, s’il sçavoient que vous fissiez plus maigre chere qu’eux. Ne voyez vous pas qu’ils tuent tous