Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/447

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

bien qu’elles rendent les fables ridicules, font mieux comprendre leurs absurditez ; comme par exemple, les poëtes asseurent que le soleil est un dieu tout remply de chaleur et de lumiere, qui nous esclaire icy, se promenant par le ciel ; et ils disent neantmoins, qu’ayant presté son char à Phaeton, il donnoit le jour au monde au lieu de luy, mais que s’estant trop aproché de la terre, il se vid prest de la brusler entierement. Quelle absurdité est cecy ? Car puis que le soleil n’estoit point là, quelle lumiere et quelle ardeur y pouvoit-il avoir ? De quelle sorte est-ce que ces gros ignorans ont jamais expliqué cela ? Ils n’ont garde de le faire, car ils parlent confusement