Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/452

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Ainsi se treuvent dans l’argenis, ces longs discours dont l’on pouvoit faire un livre à part, et cette belle histoire d’un estron avec les vers sur ce suject que Barclay à voulu apliquer dans son roman, pour le rendre de meilleure odeur parmy le monde. Tu és satyrique, l’amy, dit Lysis, garde ton conseil pour toy ; fais faire ton histoire à ta mode, et me laisse ordonner de la mienne. Ce banquet des dieux ne m’est pas inutile comme les pieces que tu allegues : il traitte des choses qui conviennent le plus à ce que j’ay dans l’esprit, et il me sert si bien que je m’en souviendray toute ma vie ; et puis qui ne le mettroit, feroit une faute, et ne seroit pas historien fidelle : car puis qu’il est vray que l’on me l’a leu, il faut bien que l’on le raporte