Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/455

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ne se pouvoient tenir de rire de ces plaisantes extravagances, ne sçeut faire autre chose que d’en rire aussi. Il y avoit des gens en sa boutique qui venoient acheter des livres, lesquels estoient fort estonnez, et considerant les actions et les paroles de Lysis le prenoient presque pource qu’il estoit. Une vendeuse de salade qui estoit dans la ruë toute ravie d’admiration de le voir, tira par le tablier une crieuse de poires cuittes toutes chaudes, pour la faire arrester, et la rendre participante de son plaisir ; et il y eust mesme un gueux qui s’y estant amusé aussi, perdit une esculee de potage que l’on luy vouloit donner à trois maisons de là. Enfin Anselme pressé de s’en