Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/483

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aprit que sa maistresse estoit dans la garde-robe. Il s’en alla luy faire la reverence, et la belle qui n’estoit pas glorieuse luy rendit son salut, et le pria de s’asseoir. Il en faisoit quelque difficulté, disant qu’il faloit qu’il fust tousjours à genoux devant elle, mais enfin il se mit sur une chaire pour ne luy point contrarier. Comme c’est le premier discours de ceux qui n’en ont point d’autre, de parler du temps qu’il fait, Charite dit qu’il luy sembloit qu’il faisoit bien chaud. Je suis fort aise, luy dit Lysis, de voir que vous commencez à sentir l’ardeur que vous donnez aux autres ; pleust aux dieux, que vous sceussiez aussi combien vous m’avez blessé ! Moy, dit Charite, ce fut donc en nous joüant