Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/553

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ne voudrois pas qu’une telle fille eust couché avec la mienne. J’aurois peur qu’elle n’en fist d’autres. Quoy vous n’avez point de compassion de celles de vostre sexe, poursuivit Lysis, aprenez moy le chemin : ce garçon ne le sçait pas. Regardez ce qu’il arrivera, si je ne vay vistement chez Oronte. Je pourray estre rencontree par des bergers ou des porchers, ou bien par des satyres, et puis adieu la fleur de ma virginité. Le laquais dit alors à la villageoise en se riant, que c’estoit veritablement une fille qu’il menoit, mais elle se fascha, et poursuivant son chemin, elle dit qu’ils estoient des moqueurs, et qu’ils allassent tirer du plaisir d’un autre

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