Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/564

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autour d’elle, et taschoit de la baiser. Elle le repoussoit tousjours bien fort, mais ce qu’il y avoit de mal en elle, estoit qu’elle ne contrefaisoit pas assez son langage, et qu’au lieu de parler en simple villageoise, elle parloit en docte courtisane. Laissez moy, disoit-elle à tous coups, je veux que l’on ne me touche non plus que si j’estois une vestale. Arrestez-vous, vous me deffleurerez ; voulez vous attenter sur la candeur de ma pudicité, et faire encourir le naufrage à la nef de ma continence ? Quelquefois elle ne se pouvoit empescher de parler de soy au genre masculin, au lieu de