Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/619

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tions par tes follies. Si tu penses venir chez nous desormais, tu trouveras visage de bois. Lysis se relevant, s’escria alors, ô pucelle plus tendre que le bouton vermeil, tu me fuis plus viste qu’un fan la dent fiere d’une ourse. Je ne cours pas apres toy comme un loup pour te manger. Je ne suis ny myrmidon ny dolope soudart. Helas ! Aten moy pour m’entendre, ou bien enten moy pour m’atendre. Tu fuys comme un aspic à qui l’on à marché sur la queuë. Nonobstant cette complainte elle ne laissa pas d’aller, et il fut si surpris qu’il n’osa courir apres elle demeurant immobile comme une statuë. ô combien de fois il maudit les conseils de Clarimond, qui ne luy avoient fait aquerir autre chose