Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/641

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mets nostre troupeau à l’estable s’il n’y est ; aporte moy ma guytarre ; donne moy une plume, de l’ancre, et du papier ; cherche moy une maison ; apren comment se porte Charite ; recommande moy au magicien et à sa nayade ; dy a Anselme et à Montenor que je ne suis plus leur amy. Tu n’es point vigilant : il te faut tout dire. Carmelin se depita d’ouyr cecy : et commença de se plaindre sur la promptitude d’un tel maistre dont il luy estoit impossible d’executer tous les commandemens ny mesme de les entendre. Mais Lysis luy fit des excuses luy remonstrant que parmy sa resverie il avoit dit tout ce qui luy estoit venu à la pensee. Il ne demanda plus que sa guytarre que l’on luy avoit esté querir chez Montenor.