Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/691

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es et force pointes pierreuses. Ly les bons autheurs, et puis tu ne m’importuneras plus de tant de sottes demandes. Je croy presque tout cecy, dit Carmelin, mais ce qui me fasche et qui me fait tant parler, est que me voila descheu de toutes les esperances que vous m’aviez donnees. Je ne jouyray point avec vous des plaisirs que vous m’aviez promis. C’est ce qui me fera long-temps souspirer de douleur. La dessus Carmelin fit beaucoup de plaintes qui estoient fort naïfves, car c’estoit un personnage qui avoit l’esprit fait d’une telle sorte qu’il sembloit n’estre venu au monde que pour faire rire les autres, et horsmis dix ou douze sentences de lieux communs qu’il avoit aprises comme un oyseau en cage, il ne sçavoit