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dit Lysis, c’est ainsi que j’en fay, et je n’ay plus qu’à sçavoir l’histoire de nos deux hamadryades. Je la sçay aussi bien comme elles, dit Synope, je vous la vay dire. Elles ont esté toutes deux apotiquaresses ; elles sçavoient parfaitement bien confire de toute sorte de fruicts : mais l’une ayant refusé de confire des abricots, et l’autre des serises pour une nymphe de Diane qui estoit malade, cette deesse les metamorphosa toutes deux en arbre par vengeance. L’une a esté changee en abricotier, l’autre en serisier, et cecy est une chose bien miraculeuse, car elles ne raportent pas des fruicts tous cruds comme les autres ; elles les raportent tous confits. Ceux que vous mangez
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maintenant sont des leurs, ne