Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/785

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le soit ou non, repliqua Carmelin, je ne m’en informe pas. ô mal-avisé que tu es ! Dit Lysis, mets-tu donc ainsi tout dans l’indiference ? Quelque jour que mon bois commencera encore à suer et à pleurer ouvrant toutes ses pores, il pourra passer par icy des pasteurs qui ne seront pas si dedaigneux que toy, qui meprises autant les richesses que je t’offre, que si tu estois un disciple de Diogene ou d’Epictete. Ils ne s’estimeront que trop heureux de pouvoir recueillir mon ambre jaune. Je leur permets bien de le prendre, dit Carmelin, mais c’est à condition qu’ils en tasteront. Pour cettuy-cy que j’ay osté, je ne sçay que vous ne le donnez à ces belles dames qui vous viennent visiter. Ha ! Mon

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amy, dit Lysis,