Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/813

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d’eux, et puis il se peut faire qu’ils sont aussi bien sourds que muets. Retire toy de là, si tu veux tenir des discours si impertinens, s’escria Lysis, il est bien besoin que tu nous parles de ton recueil. Faloit-il aussi que tu fusses si peu respectueux que de parler à des deesses comme si tu estois amoureux d’elles ? Pourquoy ne le seroit-il pas ? Repartit Lucide, on ne le desdaignera point : nous luy donnons pour maistresse la plus grande des hamadryades. Je vous en rends grace pour lui, dit Lysis, il taschera de meriter cette faveur ; tenez le pour excusé, s’il vous semble qu’il ait fait quelque sottise : car la splendeur de vos beaux visages l’esbloüit tellement, qu’il en est tout hors de soi-mesme.