Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/822

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Les plus grands dieux sont de petits nains en puissance aupres de moy, reprit Hircan, et je te vay monstrer la force de mes charmes. En disant cela il fit un cercle autour de luy, avec une baguette qu’il avoit en main, et puis il leut force mots barbares dans un gros livre qu’il tenoit. Je voy bien qu’il faut que je redouble mes enchantemens, dit-il apres à Lysis, car tu és si opiniastre que tu y resistes. Que veux-tu faire, luy respondit il ; desires tu me priver de tout bien ? Laisses moy en paix. Tu ne connois pas ce qui t’est propre, repartit Hircan : tout à cette heure il faut que tu sois homme, malgré le ciel, la terre ; et les enfers ; et puis que tu ne veux pas sortir de ton esc