Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/852

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dit qu’il faloit parler en mesme temps : de sorte qu’il recommença ainsi, belle bergere, puis qu’un bien heureux sot m’a icy amené, et que vos yeux semblent ne me vouloir laisser qu’avec des fous detestables, il faut que je vous manie les fesses : car j’ay esté surpris dans les trous de vos retraits qui se font bien sentir, malgré qu’on en aye. Je ne sçay comment Lysis eut la patience de luy laisser achever tout ce discours sans le battre. Enfin il s’escria, ha gros asne ! Qu’elle impertinence dys-tu ? Tu fais plus de fautes que tu ne prononces de mots. Il te feroit beau ouyr, si tu disois cela à ta maistresse. Que voulez vous mon maistre, repartit Carmelin, c’est la crainte que j’ay de faillir, qui me fait faire des fautes ; et puis je songe si fort à la