Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/856

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que l’on mangea, et Carmelin que l’on fit mettre à la table des maistres, vid un commencement des delices que le sien luy avoit promises. Ce repas estant achevé il monta en carrosse pour aller avec les autres, ce qui luy fut encore tres-agreable, pource que jamais il n’avoit esté traisné si honorablement. Estans arrivez chez Oronte, les gentils-hommes baiserent les dames, et Lysis aussi, mais il n’osoit pas aller baiser Charite, pour ce que les autres ne l’avoient point baisee et qu’il ne vouloit rien faire en cecy qu’à leur imitation. Ce n’estoit pas leur mode d’aller baiser une servante, et dés la premiere visite le berger s’estoit estonné de cela ; mais quand ils l’eussent fait et qu’i