Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/889

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faire. Si je vous ay offencee autrefois, je ne vous offenceray plus doresnavant, et je vivray avec vous aussi modestement qu’avec une religieuse, jusqu’à tant que le doux lien de mariage ayt ouvert le champ de la liberté à mes affections. C’est pourquoy je vous supplie maintenant de m’imposer telles loix qu’il vous plaira, et je les observeray. Regardez ma belle, que me voulez-vous ordonner ? Je suis prest à vous obeyr. Je n’ay pas beaucoup de puissance sur vous, dit Charite, je ne vous prie que de ne me plus parler qu’en secret, pource que le beau frere de madame me fait tousjours la guerre touchant vostre amour. Vos prieres me sont des commandemens, dit