Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/918

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presence de tout le monde. Tu as assez bon jugement, repartit Lysis, mais il y a bien encore autre chose, c’est qu’elle m’a commandé de croire tous les conseils qu’elle me donneroit, et maintenant qu’elle m’en a donné un de ne luy plus obeyr, il n’y a point de doute qu’il ne faut plus que je luy obeisse. C’est tousjours revenir à nos moutons, dit Carmelin, n’est-ce pas ce que je vous dy, que puis qu’elle vous commande de ne luy plus obeyr, il ne faut pas que vous luy obeissiez. Ne luy obeissez pas en cecy, mon maistre, vous prenez les choses à contre sens, et vous vous troublez sans suject. Remarquez que vous vous entrecoupez mesmes en vos discours, et que malgré que vous en ayez, vous vous mettez à deux doigts pres