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Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/97

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faire cette cruauté : pren exemple sur tout ce qui aproche de la beauté de ma maistresse : je te vay aprendre comment il te faut conduire en ton labeur. Fay luy moy ces beaux filets d’or qui parent sa teste, ces inevitables rets, ces ameçons, ces apas, et ces chaisnes qui surprennent les cœurs ; apres cela depein moy ce front uny où l’amour est assis comme en son tribunal : au bas mets ces deux arcs d’ebeine, et au dessous ces deux soleils qui jettent incessamment des traits et des flames ; et puis du milieu s’eslevera ce beau nez qui comme une petite montagne divise les jouës, non pas sans sujet, puis que se debattans continuellement à qui sera la plus belle, elles auroient querelle bien souvent si elles n’estoient separ