Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/970

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Par les cornes de pan, tu as de l’esprit, dit Lysis, tu profiteras ; ta rencontre est bonne, et je te diray bien que si je ne suis Cupidon, au moins suis-je celuy qui seroit capable de le faire naistre au monde s’il ne l’estoit desja. Comme Lysis parloit ainsi Carmelin le tirant par derriere luy demanda tout bas, que diray-je à cette belle ? Offre luy ton service, dit Lysis, et ne passe pas plus avant pour ce premier coup. Aussi-tost Carmelin pensant que ses desseins auroient un heureux accomplissement s’en alla dire à Synope, madame, si vous avez affaire d’un serviteur, le plus fidele qui fut jamais, voicy le berger Carmelin qui s’offre à vous. Il faudroit sçavoir si