Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/118

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cela, puisque je connoy au vent de quel costé est ma maistresse. Voila une raison qui nous satisfaict entierement, reprit Philiris, il est temps de quitter ce discours, si vous voulez que je vous aprenne mes avantures amoureuses. Que le brave berger commence quand il luy plaira, dit Lysis, je ne l’interrompray point. Alors Philiris raconta son histoire de cette sorte. Un petit village de la Bourgongne à esté le lieu de ma naissance, (dit ce berger,) c’est là que mon pere et ma mere vivent encore, qui sont des personnes plus remarquables pour leurs vertus que pour leurs richesses. Neantmoins ils ont employé si peu de revenu qu’ils avoient à me faire instruire comme les enfans