Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/125

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amais d’autres lettres que celles qui composent ce doux nom, tant elle y est accoustumee. Il ne faut pas demander si je le mis dans tous les vers que je composay, et si je creus que cela aportoit de la douceur à leur cadence. Il est vray que je puis dire qu’outre cela ils avoient assez de charmes pour toucher un barbare, et que l’amour m’avoit apris plus de choses en quinze jours que les plus doctes regens du monde n’avoient fait en huict ou neuf ans. Aussi Valere trouvoit il ces vers si bons qu’il les aprenoit par cœur, et neantmoins il essaya de me divertir de mon amour par ce discours. Vous que l’on met au rang des plus beaux esprits de la France (me disoit-il) faut il que vous vous abaissiez devant une petite bergere qui à peine a encore