Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/139

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ce m’est une chose insuportable de voir que je suis contrainct le plus souvent de passer pardevant celle que j’honore le plus au monde, sans que je luy puisse donner aucun tesmoignage des submissions que je luy fay seulement dans la pensee. Que tous les amans qui n’ont point d’accez aupres de celles qu’ils ayment considerent cecy, et ils m’avoüront qu’ils se trouvent en mesme peine que moi, et que quiconque sçaura les divers sentimens que j’avois en mon amour, ne pourra rien ignorer de tout ce que nous fait faire cette passion. Il y à sujet de s’estonner quand l’on sçait les estranges commissions qu’avoit Valere, et de quelle sorte je les luy donnois. Pource qu’Amelite cousine de Basilee estoit une coureuse que