Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/141

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Basilee me charmant par son esprit aussi bien que par sa beauté. Valere et Amelite me voulant favoriser tout outre se separerent de moy, et me laisserent l’occasion de declarer mes peines à celle qui en estoit l’origine. Un capitaine qui auroit une bataille à donner contre des ennemis tres-redoutables, n’auroit pas plus d’inquietudes que j’avois alors, et ne sçachant par quel bout commencer, je changeois de propos à toute heure. En fin parlant à Basilee de tous les vers quelle avoit trouvez, je luy declaray qu’ils n’estoient que pour elle, et que si j’avois recherché toutes les occasions de la voir en beaucoup de lieux, c’estoit pour luy donner des preuves de mon affection. Elle me respondit que je n’avois com