Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/175

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ainsi. Chevaliers et dames, et vous bergers et bergeres, puisque nous nous trouvons icy avec tant de bon-heur, il nous faut bien employer le temps. Je suis d’avis que ceux qui ont eu des avantures remarquables en leur vie, racontent leur histoire aux autres. Il y aura en celà autant de profit que de plaisir. Chacun trouva son conseil tres-bon, et bien que Fontenay et Philiris eussent des le matin raconté leurs histoires, ils ne laisserent pas d’en recommencer le recit pour ceux qui ne l’avoient pas encore ouy. Ils ne dirent rien que de tres-agreable, soit qu’il y eust du mensonge ou de la verité. Fontenay orna son discours de plusieurs belles pensees nouvelles, comme quand il vint à parler de la visite de Theodore, il representa