Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/196

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nous querellons point, dit Hircan, je vuideray tantost vostre differend. Laissons parler Meliante pour à cette heure, le voila qui s’apreste à raconter son histoire. Alors Meliante ayant faict faire silence, commença ainsi de parler. Il faut que vous sçachiez, chere troupe, que cét euthydeme dont Polidor vous a parlé, est mon propre pere. Il m’a nourry aux mœurs françoises au milieu de la cour de Perse, et m’a fait aprendre tant de divers exercices que je m’imaginois que les plus belles dames du monde seroient trop heureuses de m’avoir pour serviteur. Neantmoins je fus contrainct de rechercher la belle Panphilie, au lieu d’en estre recherché, et encore mes submissions ne me

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