Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/199

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ou quatre dents de sa bouche dont il chargea son mousquet. Barzanés lieutenant des troupes du roy, n’avoit point encores de canons, mais ne se donnant pas la patience d’en attendre, il voulut un jour faire escheller nostre chasteau. Ses gens y furent mal traictez, car nous avions depavé toute nostre cour, et ayant cassé le grez nous l’avions fait rougir au feu pour le jetter sur nos ennemis qui montoient à nos murailles. Cela leur passoit subtilement entre la chair et la chemise et leur faisoit un mal insuportable, ou bien cela leur entroit dans les yeux et les aveugloit en un instant, tellement qu’ils furent contraints de se retirer sans rien faire. Nous entendismes la nuict une petite clochette que l’on sonnoit assez