Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’on touchoit au moindre coing de celle-cy, l’on luy feroit mal, et il sortiroit possible du sang de ses veines, qui sont assez aparentes en beaucoup de lieux. Je vous avoüe, dit Philiris, que cela est fort difficile à comprendre, qu’il y ait de la vie, et du sang en une pierre, et neantmoins vous n’estes pas le premier à la verité qui avez parlé d’une semblable chose : mais les poëtes qui l’ont dit n’ont sçeu monstrer comment cela se pouvoit faire. N’est ce pas assez de dire que cela se fait par la toute puissance des dieux ? Reprit Lysis, n’est ce pas un moyen de contenter ceux qui voudroient que l’on leur donnast une raison naturelle des miracles ? Tout cela est bon, dit Clarimond, mais cela n’empesche pas que je ne croye que l’on peut rendre à Parthenice sa premiere forme en quelque moyen que ce soit.