Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/217

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esolu de contredire presque tousjours à Lysis, afin de former une dispute et de tirer plus de plaisir de luy, se mocqua de l’histoire de Polidor et de celle de Meliante, encore que chacun fist semblant de les admirer. Il dit que c’estoient deux exemples sommaires des plus impertinens romans du monde, et que l’une estoit une fable niaise, comme celles que les vieilles disent aux enfans, et l’autre un conte basty en forme d’un recit veritable, mais remply neantmoins de choses qui n’avoient point de vray semblance. Polidor et Meliante firent les faschez, et dirent que Clarimond estoit un ignorant puisqu’il revoquoit en doute ce qu’ils avoient raconté devant Hircan qui estoit si sçavant qu’il pouvoit deviner les choses les plus cachees, et les convaincre de mensonge,